Autoroutes : une rente supplémentaire

Tarifs supérieurs à l’inflation, rentabilité exceptionnelle déconnectée des coûts et situation de rente : l’Autorité de la Concurrence vient de rendre son rapport sur les sociétés autoroutières que la Commission des finances de l’Assemblée nationale lui avait commandé.

Privatisées en 2006 et cédées à des groupes de BTP comme Eiffage, Abertis et Vinci, les autoroutes sont devenues un moyen d’enrichissement anormal pour ces sociétés alors qu’il s’agit d’une délégation de service public !

Ainsi, quand un automobiliste paye 100 euros, le bénéfice net de ces sociétés se situe entre 20 et 24 euros. Cette rentabilité excessive n ’apparaît pas justifiée par le risque de l ’activité. Un aller-retour Paris-Marseille revient à environ 114 euros en péages et donc 30 euros de bénéfice net.

En dix ans, les prix des péages ont augmenté de 21,7% alors que le trafic, lui, n ’a augmenté que de 4,1% depuis 2007. Une nouvelle preuve de l’inefficacité des privatisations !