Le CDI ne représente plus que 5% des embauches

Des intérimaires et des salariés en CDD de plus en plus contraints de le rester, des missions d’intérim toujours plus courtes : depuis 30 ans, l’instabilité se propage sur le marché du travail et la précarité devient la norme.

Dans son étude, l’INSEE a mesuré la rotation des travailleurs. Celle-ci a presque quintuplé entre 1982 et 2011. En 1982, l ’Insee recensait en moyenne 38 « actes d ’embauche et de débauche » pour 100 postes dans une entreprise. En 2011, le ratio a bondi à 177 pour 100. Par ailleurs, le recours au CDI ne représente plus qu’une part infime des embauches puisqu’il n’est plus que de 5%.

Ce que montre aussi cette étude, c’est que l’argument selon lequel les contrats courts seraient un tremplin vers un CDI est faux. Cet argument, régulièrement brandi par les organisations patronales, est tout aussi absurde que la proposition d’un SMIC intermédiaire comme tremplin vers un salaire plus élevé. En vérité, ces propositions participent du même projet : rogner sur les acquis sociaux et contraindre toujours plus les salariés.