Déserts médicaux

Face à l’accélération des déserts médicaux en France, le ministre de la santé vient d’annoncer une augmentation du numerus clausus qui fixe le nombre d’étudiants en médecine. Cette augmentation qui n’est pas en soit négative, ne produira ses effets que dans une dizaine d’années compte tenu du temps de formation. Mais surtout, elle n’aura aucune répercussion sur l’installation des médecins en zone rurale. La France est déjà un des pays où le nombre de médecins par habitant est le plus élevé.
L’augmentation du numerus clausus ne permettra pas de résoudre le problème des déserts médicaux, s ’il ne s ’accompagne pas de mesures supplémentaires cohérentes. Il faut que la régulation des médecins se fasse par région en favorisant les zones déficitaires au détriment des secteurs sur-dotés et par spécialités médicales pour répondre précisément aux besoins.
Tout cela suppose bien évidemment un minimum de courage politique pour lancer une nécessaire concertation avec les représentants de la médecine libérale. Ce qui, en période électorale, n’est pas gagné.