KO debout

La session parlementaire 2007-2008 a pris fin et avec elle, son lot de crispations, d’agitation et de mesures . En une année, 55 textes de loi ont été adoptés souvent dans l’urgence et sans grande concertation préalable. Une litanie « d ’avancées » législatives concernant la «maîtrise de l ’immigration», la rétention de sûreté, le rachat des RTT ou les OGM…Une frénésie qui s’inscrit parfaitement dans la logique d’effets d’annonce du gouvernement et du président.

Dans la torpeur de juillet, plusieurs textes majeurs ont été adoptés par la majorité présidentielle : loi de modernisation de l ’économie, réforme du temps de travail, texte sur les «droits et devoirs» des chômeurs. Le réveil risque d’être dur à l ’automne, quand on s ’apercevra des effets sur les conditions de travail : RTT supprimés, indemnisations au rabais, semaines de travail élastiques, négociations sociales ramenées au bon vouloir de chaque entreprise.

D’autant plus que la parenthèse estivale ne freinera en rien le train des réformes. Après le paquet fiscal et ses 14 milliards de cadeaux fiscaux de l’été 2007, les arbitrages budgétaires de 2009 aboutiront à la suppression de 30.000 postes de fonctionnaires dont 13.500 dans l’éducation nationale. La carte militaire causera d’énormes dommages collatéraux pour les petites communes. Le plan d’économies de 4 milliards d’euros pour la CNAM pénalisera les malades avec de nouveaux déremboursements et autres taxes . La future réduction de la Prime Pour l’Emploi pour financer le RSA (Revenu de Solidarité Active)s ’organise. Les étudiants paieront plus cher les frais d’inscription ( + 2,5 % et 5 %).

Face à cette valse des réformes qui détricottent notre pays, chacun reste ko debout !