Port Méthanier : ma position

Comme je m ’y étais engagée,  je me suis exprimée qu ’au terme du débat public. Pour plusieurs raisons. Le projet du port méthanier est un sujet qui divise avec des opposants et des partisans. Il fallait respecter l ’expression de chacun. C ’est le principe même du débat public. Ce principe a été difficilement tenu.  La seconde, je voulais tous simplement  bien connaître les impacts socio-économiques et environnementaux de ce projet. Je suis restée sur ma faim. La troisième, c ’est qu ’il faut arrêter de prendre les élus en otage ou de faire du chantage électoral, pour qu ’ils adhèrent  d ’emblée à des positions, sans leur autoriser le droit au jugement ni à la réflexion personnelle. Ce d ’autant que le Médoc ne peut pas se payer le luxe de ne pas étudier tout projet économique.

Je le rappelle : 4000 demandeurs d ’emplois, 2500 RMIstes, des familles entières économiquement affaiblies, peut être la seule zone franche de France sans aucune société, une communauté de communes La Pointe du Médoc la plus faible économiquement parlant de la circonscription et un port en attente de projet.

Bref, rien qui nous permette de faire la fine bouche!

Malheureusement au fil des réunions, l ’équilibre emploi- protection envionnementale n ’a pas été trouvé. Au contraire. Les inconvénients ont été mieux identifiés que les atouts.

Aussi, au terme de ce débat, je ne trouve pas ce projet satisfaisant pour le Médoc, ni en terme d ’emplois directs ou induits (excepté pendant la période des travaux), ni pour les équilibres environnementaux, ni pour la politique touristique. Politique touristique dont il ne faut pas tout attendre, sinon les chiffres de l ’emploi ne seraient pas aussi mauvais!

C ’est la raison pour laquelle, j ’ai demandé depuis plusieurs semaines à Doninique Bussereau, Secrétaire d ’Etat aux ports, un contre projet porteur d ’emplois et de réunir l ’ensemble des élus concernés avec le port autonome de Bordeaux pour engager cette recherche. Car le port ne doit et ne peut plus rester en friche.

Je le dis sans agressivité, j ’espère que Dominique Bussereau mettra autant d ’énergie pour apporter ce contre projet qu ’il en a mis à s ’opposer à celui du port méthanier.

Je lui ai également demandé d ’aider au reclassement de l ’ancien site des pages jaunes à Saint Laurent Médoc.

J ’ai aussi officiellement saisi Alain Rousset, Président du Conseil Régional d ’Aquitaine, pour que le Médoc soit terre d ’études pour tous projets liés aux énergies renouvelables .

Il est urgent que le Médoc se saisisse de son avenir et de son développement économique. Il ne faut  pas des projets par défaut mais des projets choisis.