Mission Xynthia : les premières pistes

La mission parlementaire  de l ’Assemblée nationale  sur la tempête Xynthia  a commencé toute une série d ’auditions. Bien que nous remettions notre  rapport vers le mois de juillet, d ’ores et déjà un début d ’ analyse peut être fait. Trois premiers constats  se dégagent .

D ’abord, nous relevons une complexité de la gouvernance avec l ’intervention de très nombreux services  et un « saucissonnage », de fait, de la transmission d ’informations. L ’appréciation réelle de l ’aléa climatique et  la prise de décision n ’en sont que plus longues.

Nous avons également pointé le manque de précision des messages d ’alerte qui ne permettent pas assez aux élus et aux différents acteurs locaux d ’adapter au mieux leurs interventions. L ’envoi d ’un message d ’alerte est une chose, la description précise de la menace en est une autre. Dans le cas de Xynthia, la conjugaison du vent et de la crue a été partiellement donnée.

Enfin, nous avons relevé la faible utilisation en France, contrairement à d ’autres pays européens, des nouvelles technologies  pour la modélisation des risques climatiques  et pour l ’élaboration des plans de sauvegarde communaux. Malgré une certaine régularité ces dernières années des aléas climatiques, nous tardons à nous doter de référentiels  informatiques performants . Nous sommes trop souvent en réaction et non en anticipation.  Seules 250 communes françaises disposent du logiciel qui leur permettrait d ’élaborer beaucoup plus rapidement leurs indispensables plans de sauvegarde communaux. Cette lacune résulte d ’un manque d ’information portée aux collectivités et d ’un déficit d ’accompagnement à la gestion du risque.