Carte judiciaire

On  parle  d ’aménagement du territoire d ’un côté et l ’on démantèle les services publics de l ’autre. Le projet de réforme de la carte judiciaire de Rachida Dati en est un nouvel exemple. Le tribunal d ’instance de Lesparre pourrait être menacé. Sa disparition   obligerait les Médocains à se déplacer systématiquement sur  Bordeaux. Sa disparition conduirait  surtout à la perte d ’une justice de proximité sur un territoire déjà démuni.

Car les affaires traitées par un tribunal d ’instance sont souvent des petits litiges, des problèmes de surendettement, de tutelle, d ’expulsion de logement. Il permet d ’assurer un suivi rapide des affaires en lien avec les partenaires locaux.

La réforme de la carte judiciaire doit donc s’inscrire dans une logique de territoires sans forcément entraîner des fermetures de sites judiciaires mais une utilisation différente des sites existants.

Il est nécessaire de maintenir une justice de proximité pour toutes les affaires familiales et le « petit » pénal, et des pôles de compétences spécialisées pour les affaires plus importantes.
La carte judiciaire doit être une carte de services de la justice plutôt qu’une carte des palais de justice.